L’AMIDH exprime son malaise face à la présence du diplomate américain Denis B. Hankins en Haïti

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L’Association Militaire d’Haïti (AMIDH) a exprimé son profond malaise à l’égard de la présence du diplomate américain Denis B. Hankins sur le sol haïtien. Cette déclaration intervient suite aux propos controversés tenus par Hankins concernant le rapport établi par l’ambassade américaine avec plusieurs groupes armés opérant dans le pays.

Via d’une lettre ouverte adressée au président du CPT, Leslie Voltaire, l’Association Militaire d’Haïti évoque les raisons pour lesquelles elle demande l’expulsion du diplomate américain.

En effet, l’AMIDM dénonce l’immixtion grossière, insultante et provocatrice du diplomate américain dans les affaires internes d’Haïti. Elle l’accuse d’avoir violé, de manière abusive, la convention de Vienne sur les droits internationaux.

De plus, le diplomate se rend coupable d’infractions prévues et punies par le code pénal haïtien, souligne l’association évoquant  » Intelligence, rencontre, consultation au sein de son Ambassade et partage d’informations de l’ambassadeur Dennis Bruce Hankins avec des criminels recherchés par la police nationale « .

Les militaires dénoncent la présence inopinée de M. Hankins au ministère de la Défense le 1er juillet dernier. Elle s’insurge contre ses pressions sur l’ULCC pour sortir le rapport sur l’inculpation des trois conseillers-présidents indexés dans le scandale de corruption.

Pire encore, fait remarquer l’association, l’ambassadeur Hankins a, lui-même reconnu, lors de sa participation à l’émission  » Le Point  » sur Radio Métropole, qu’il y avait des contacts avec les gangs notamment pour connaître leurs intentions lorsque la façade extérieure du bâtiment logeant l’Ambassade, à Tabarre, avait essuyé des tirs.

Ce sont, fait remarquer l’association, des actions qui constituent une insulte et un outrage à la République et à la fonction qu’occupe M. Voltaire. Elles confirment aussi la main des lobbyistes, des multinationales, des responsables et étrangers dans la déstabilisation et le chaos orchestrés du pays.

Comme des éléments de ce chaos, l’association évoque l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, la fédération des gangs par l’ancienne cheffe du Binuh (Bureau intégré des nations unies en Haïti), le programme  » Biden  » qui provoque la fuite des citoyens, la neutralisation programmée de la police par l’infiltration des gangs, le maintien volontaire des forces armés en situation d’inaction, le refus de permettre au gouvernement d’acquérir des équipements et de matériels modernes pour lutter contre les gangs, la déportation massive des migrants haïtiens par la République dominicaine.

Ces actions, souligne l’AMIDH, suffisent à justifier l’expulsion de l’ambassadeur Hankins du pays, dont les agissements sont graves et de nature à nuire à la sécurité nationale.

Un grand nombre d’ambassadeurs américains sont imposés dans des pays comme Haïti par des groupes de lobbyistes au service de multinationale, croit savoir l’association, ajoutant que c’est probablement le cas de M. Hankins.

 » La décision de le déclarer persona non grata ne remet pas en cause les relations entre Port-au-Prince et Washington, estime l’AMIDH, mais elle devra être interprétée comme une invitation à les réévaluer dans une perspective qui prend en compte la sauvegarde de notre dignité de peuple et le recouvrement de notre souveraineté « , écrit le major Joseph Dieunor Alexandre, dans cette correspondance adressée au président du CPT, Leslie Voltaire et au premier ministre Garry Conille.

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