Le Conseil de l’Europe a prorogé ce mardi 8 octobre 2024 les mesures restrictives qu’il a adoptées en raison de la situation au Nicaragua pour une année supplémentaire, jusqu’au 15 octobre 2025. Les mesures restrictives actuellement en vigueur s’appliquent à un total de 21 personnes et 3 entités. Les personnes désignées font l’objet d’un gel des avoirs et il est interdit aux citoyens et aux entreprises de l’UE de mettre des fonds à leur disposition. Les personnes physiques sont en outre soumises à une interdiction de voyager, qui les empêche d’entrer sur le territoire de l’UE ou d’y transiter. Le Nicaragua est aussi sanctionné par les États-Unis d’Amérique et le Canada.
Le régime de sanctions a été introduit pour la première fois en octobre 2019 pour faire face à la détérioration de la situation politique et sociale au Nicaragua, après que le Conseil a exprimé à plusieurs reprises sa préoccupation face à la détérioration continue des droits de l’homme, de la démocratie et de l’État de droit dans le pays. Le Conseil réexamine chaque année les mesures restrictives en vigueur.
L’UE réitère son appel au rétablissement des libertés fondamentales au Nicaragua, à la libération de tous les prisonniers politiques restants et au retour des organisations internationales de défense des Droits de l’homme. L’UE souligne également la nécessité de mettre fin aux restrictions imposées à l’espace civique et de respecter le droit à la dissidence.
L’UE réaffirme son engagement continu envers le peuple nicaraguayen et sa volonté de défendre la démocratie, l’État de droit et les Droits de l’homme. La crise politique actuelle au Nicaragua devrait être résolue par un véritable dialogue entre le gouvernement et l’opposition.
