Haïti, au rythme de la danse instrumentale de la CARICOM : les acteurs s’entredéchirent, la population s’anéantit

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Mystérieuse est, Haïti, la terre nourricière de la liberté pour tous, des noirs en particulier, la terre qui a questionné intégralement la pensée unique de l’occident dans toute sa déshumanité. Celle qui, depuis quelque temps savoure impitoyablement l’immixtion, gigote entièrement l’allure eurythmique des retentissements des tirs nourris à tous les coins de rues. Celle qui serre chaque jour dans ses bras la concordance des actes criminels, qui authentifie sans répit l’angoisse causée par la ruine de ses institutions sous l’impulsion complaisante, disons-nous, de certains hauts fonctionnaires, bien qu’ils soient légaux ou de facto, de certaines (élites) conjointement à la cruauté sépulcrale de cette oligarchie internationale qui, interminablement s’investit dans la fugacité de la permanence de la conscience de son être.

Sûrement, cette embêtante réalité va s’en dire que ce louable peuple est obligé de rétribuer ce sentiment de la dignité personnelle dont il avait acquis énergiquement, à des valeurs prestigieusement sacrificielles, du fait de cet obstacle surprenant qu’elle constituait et constitue encore dans la mémoire des vaincus, de l’armée indigène. Par conséquent, l’indépendance d’Haïti, la première des nations nègres, la deuxième du continent américain après les USA, paraissait contraire par rapport à l’ordre habituel, pour eux qui voulaient amplement pérenniser le système esclavagiste, et que de fait, doit expier. À cet effet, cette humiliation ne pouvait ne pas fomenter, pouvons-nous comprendre, l’exaspération de la mafia manifeste des impérialistes. Ce faisant, l’ingérence devient leur ustensile le plus employé, avec surtout la manipulation capitulée de ces élites haïtiennes, dédaignant vivement les valeurs ancestrales nationales.

Déplorablement, qui s’embarquent audacieusement dans l’incursion démesurée d’une congrégation internationale, sont des enseignants haïtiens de Droit Constitutionnel, le Droit de l’Etat, des supposés chevronnés dans de nombreux domaines, des penseurs de haut rangs et des constitutionnalistes avérés. On dirait qu’ils semblent être délibérément télécommandés, comme s’ils étaient, sans ambages, à l’instar des individus de l’espèce humaine qui sont dans l’âge de l’enfance. Pourquoi, on se demande par quelle faculté de l’intelligence qu’ils se chargent depuis toujours de tous ces faux-fuyants ? Car, pour quelques-uns, ils plaident de tout temps au profit de la souveraineté d’Haïti, néanmoins, ils s’ingénient et postulent toujours à la consécration de l’International communautaire. Incompréhensible, mais, c’est la discipline ! Partant, les Haïtiens sont très loin de la pensée du père de la patrie, désavouant fermement qu’Haïti soit un territoire occupé, administré par une nation étrangère.

Actuellement, au sujet d’Haïti, le Droit international se tait. L’administration centrale du pays n’est plus. Pas de Droit Constitutionnel. Du moins, pas de pouvoir politique. Un conseil des ministres de facto émanant d’un accord politique démodé est chargé de légaliser un Conseil Présidentiel (CP) infligé par la communauté internationale, par l’entremise de la CARICOM. C’est Haïti. Tout est possible ! Car, c’est évidemment le site cardinal de divertissements des USA et siens. Ils domptent parfaitement bien tous leurs joujoux. Ceux-ci, souffrants toujours de la contagion du pouvoir, fléchissant à tout prix pour s’emparer de cette miséricorde.

Haïti est obligé d’avoir un conseil présidentiel de sept membres et deux observateurs, exigé par la communauté internationale pour une durée éventuellement de deux ans. C’est justement le règne illustratif du « chen manje chen ». Car, même à ce niveau de cette marquante manipulation, ces derniers ne savent pas même s’ils doivent éviter la flagrance de leurs petitesses en se cravachant les uns contre les autres en vue de devenir chacun président pour un « ti bout tan ». Malheureux soit ce pays où, des conseillers illégaux, illégitimes auront à leurs dispositions des rémunérations qui sont au-dessus de celle du président légitimement élu. Pour chacun d’entre eux, se dispose un cabinet de plus d’une dizaine de personnes qui vont avoir comme ordinaire de gros cylindrés. Sans fin, la lutte met en feu la question du choix du premier ministre. Chacun veut que ce soit son candidat qui deviendrait premier ministre. Ils jouent le jeu de l’international. Le jeu de l’instabilité sans tenu compte de cette grande masse de la population qui, définitivement est sur le point d’agoniser en espérant l’arrivée de la force multinationale malgré sa dérogation de l’idéal dessalinien et les néfastes répercutions des forces qui sont venues antérieurement.

Pour l’heure, c’est toujours la bataille pour la répartition du gâteau des acteurs, la béatitude de l’oligarchie internationale et le trépas de chacun des membres de cette population qui n’a aucune autre alternative que d’attendre l’instant de sa mort entièrement conditionnée.

Jameson FLORESTAL
Jamesonflorestal45@gmail.com

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