Le ministre de la justice et de la sécurité publique, Me Carlos Hercule, appelle les commissaires du gouvernement et leurs substituts, à lever leur mot-d’ordre de grève lancé depuis le 19 juin dernier. Toute action concertée visant à entraver le cours de la justice ou ayant pour effet de restreindre les droits et libertés des citoyens leur est interdite.
Le gouvernement a décrété, le 17 juillet dernier et pour une période d’un mois, l’État d’urgence sécuritaire sur 14 communes des départements de l’ouest et de l’Artibonite. Durant cette période, les commissaires du gouvernement et leurs substituts sont appelés à lever leur mot-d’ordre de grève et à se rendre disponibles, souligne le ministère de la justice.
En effet, les parquetiers sont en grève pour exiger un traitement comparable à celui donné aux autres juges, les magistrats assis, ainsi que des avantages sociaux.
Le ministre Hercule leur fait remarquer que le pays vit une situation critique qui demande une réponse rapide et coordonnée.
D’autre part, le titulaire du MJSP soutient que, selon l’article 55 de la loi du 20 novembre 2007 portant statut de la magistrature stipule que « les juges et officiers du ministère public peuvent s’organiser pour faire connaître leurs revendications, sans que leurs manifestations ne portent atteinte à la continuité du service public de la justice. Toute action concertée visant à entraver le cours de la justice ou ayant pour effet de restreindre les droits et libertés des citoyens leur est interdite. »
Aussi, soutient-il, il est nécessaire que les différents corps et institutions qui travaillent dans le secteur de la justice contribuent à la lutte contre le banditisme et la grande criminalité durant la période de l’état d’urgence sécuritaire.