Le directeur général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), Me Jacques Hans Ludwig Joseph confirme avoir reçu une « dénonciation » portant sur le scandale de corruption qui éclabousse le conseil présidentiel de transition.
En effet, selon cette dénonciation, au moins trois conseillers auraient demandé au président du Conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC), la coquette somme de 100 millions de gourdes afin qu’il puisse conserver son poste.
Me Jacques affirme que l’ULCC a déjà ouvert une enquête sur le dossier.
Le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance informe que ce sont les conseillers Smith Augustin de EDE (Les Engagés pour le Développement), Emmanuel Vertilaire (de PITIT Dessalines) et le docteur Louis Gérald Gilles de l’Accord du 21 décembre qui sont épinglés dans ce scandale.
Si le directeur général de l’ULCC n’a pas révélé l’identité du (ou des) plaignant (s), le président du conseil d’administration de la BNC, Raoul Pierre-Louis se serait plaint auprès d’autres membres du CPT, selon Pierre Espérance.
C’est un scandale de trop qui nuit à la réputation du Conseil présidentiel, affirme le militant des droits humains, qui estime que les personnes épinglées devraient se mettre à l’écart pour permettre au CPT de travailler en toute sérénité.
Il fait remarquer que certains conseillers-présidents ont décidé de couper les ponts avec les secteurs qui les avaient désignés pour avoir plus de marge de manœuvre dans la défense de leurs intérêts mesquins.
Deux des conseillers mis en cause, à savoir Smith Augustin et Louis Gérald Gilles, sont appelés à assurer la présidence tournante du CTP respectivement pour les périodes comprises entre le 7 octobre 2024 et le 7 mars 2025 pour le premier et entre le 7 août 2025 et le 7 février 2026 pour le second.