Lors d’une conférence de presse tenue, mardi, au local du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), le porte-parole du comité, Jean Emmanuel Valentin rappelle que lors de ce massacre perpétré le 13 novembre 2018, pas moins de 71 personnes ont été tuées, 66 autres blessées et 22 femmes ont subi des viols collectifs.
Le comité des victimes du massacre de « La Saline » salue l’ordonnance du juge d’instruction Jean Wilner Morin inculpant une trentaine de personnes dont l’ancien directeur général du ministère de l’Intérieur Fednel Monchery, l’ancien délégué départemental de l’ouest Joseph Pierre-Richard Duplan et le chef de gang Jimmy Chérizier, alias barbecue.
Il salue la publication de l’ordonnance du juge instructeur, précisant que les assassins avaient agi avec la complicité des autorités. Ils avaient des armes, des uniformes et des véhicules de police, souligne-t-il, évoquant un massacre d’État.
La coordonnatrice du comité des victimes, Rita Dieujuste, affirme avoir perdu son fils, Peterson Dieujuste (27 ans) dans le massacre de « La Saline ». C’est également le cas de Ernst Léger qui a aussi perdu un fils lors de cet événement.
Ils dénoncent l’implication des autorités de l’époque et réclament justice et réparation.
Le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance, parle lui aussi d’un massacre d’état et promet aux victimes l’accompagnement de son organisation dans leur quête de justice.
Il souligne que ce sont les autorités qui avaient armés des jeunes dans les quartiers populaires notamment pour mater les protestations anti-gouvernementales.