Un premier semestre catastrophique pour les enfants haïtiens : la fondation « Zanmi Timoun » prend acte de la situation et fait des recommandations à l’État

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La fondation « Zanmi Timoun » tire la sonnette d’alarme concernant la situation des enfants haïtiens durant le premier semestre de l’année 2024. Pendant cette période, elle a constaté avec inquiétude que les droits des enfants sont systématiquement bafoués, tant au niveau national qu’international. Les termes les plus récurrents pour décrire cette situation durant les six premiers mois de l’année 2024 sont : assassinat, viol, déplacement forcé, déportation illégale, disparition, et inaccessibilité à l’éducation. En tant qu’avant-gardiste des droits de l’Enfant, la fondation « Zanmi Timoun » a été profondément préoccupée par cette situation. Il est impératif de dénoncer les actes qui nuisent au bien-être des enfants et d’appeler l’État haïtien à prendre les mesures nécessaires pour améliorer leur situation.

En effet, le premier semestre de l’année 2024 reste une période alarmante en ce qui a trait à la violation des droits des enfants en Haïti . Cette période est surtout marquée par l’aggravation de la situation sécuritaire du pays qui, a entraîné le déplacement massif d’enfants vers des lieux d’hébergement inappropriés, où leurs conditions de vie sont déplorables. Ces conditions augmentent le risque d’agressions sexuelles, de maladies, et d’autres formes de violence. De plus, la crise a conduit à la fermeture des écoles dans plusieurs communes, compromettant ainsi l’avenir éducatif de nombreux enfants.

La fermeture de nombreux hôpitaux en raison de la crise rend également extrêmement difficile l’accès aux soins de santé pour les enfants, compromettant gravement leur droit à la santé. Par ailleurs, des centaines d’enfants non accompagnés ont été déportés dans des conditions inhumaines par les agents de migrations dominicains au cours des six premiers mois de l’année 2024. La liste des violations des droits des enfants est longue, mais ces exemples suffisent à illustrer l’urgence de la situation.

Par ailleurs, selon les documents légaux en vigueur en Haïti, les enfants devraient jouir pleinement de leurs droits afin d’assurer leur avenir. Toutes les formes de violations des droits de l’enfant mentionnées ci-dessus vont à l’encontre des articles de la Constitution haïtienne et de la Convention relative aux droits de l’Enfant, que Haïti a signée et ratifiée. Cette situation démontre à quel point l’État est insouciant face aux problèmes auxquels les enfants sont confrontés durant le premier semestre de l’année 2024. De ce fait, la fondation « Zanmi Timoun», en tant qu’institution dédiée à la protection et au respect des droits de l’Enfant, souhaite faire quelques recommandations à l’État haïtien.

La fondation « Zanmi Timoun » réaffirme son engagement et demande à l’État haïtien de respecter et de faire respecter les règles établies dans la Convention relative aux droits de l’Enfant, afin que les droits des enfants soient protégés en Haïti et ailleurs. Elle exige également du gouvernement en place la mise en œuvre d’une politique de protection de l’enfance fondée sur la sécurité et la justice sociale, afin de garantir l’épanouissement des enfants et d’éviter le pire pour le second semestre de l’année 2024. En matière de protection de l’enfance, la responsabilité première incombe à l’État.

NAM Haiti

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