Animé de la ferme volonté de se faire au plus vite, de manière pratique, une meilleure compréhension du fonctionnement du système éducatif, le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) vient à la rencontre des directeurs départementaux d’éducation. À cet effet, une première rencontre régionale s’est déroulée, le vendredi 28 juin 2024, à Vaudreuil, non loin du Cap-Haïtien. Elle a réuni les directeurs départementaux du Nord, du Nord-Ouest, du Nord-Est, du Centre et de l’Artibonite, qui étaient accompagnés de plusieurs de leurs adjoints et d’autres cadres dont la présence était requise.
Examens d’Etat
Au cours de cette réunion, le ministre Augustin Antoine a instruit les directeurs départementaux du Grand Nord de ses grandes orientations conformément à la feuille de route du gouvernement. Mais, au-delà de ces éléments de cadrage stratégique, le ministre Antoine s’est largement étendu sur deux opérations majeures, à savoir l’organisation des examens d’Etat et les préparatifs de la rentrée scolaire.
Pour le premier point, secondé par le coordonnateur des Directions départementales d’éducation, Jean Wilnor Pierre, le coordonnateur du Pôle Appui, Renan Michel – étant également directeur du Bureau national des examens d’Etat -, et de Domius Zéphirin, le numéro Un de l’Education nationale a rappelé aux directeurs départementaux la nécessité de finaliser le processus d’inscription des candidats, de même que le budget des examens. D’autres interventions ont été consacrées à la logistique de la passation des épreuves officielles, à la gestion du personnel (responsables de centres, surveillants, correcteurs) et au protocole de correction des copies.
Sur chacun des aspects de cette opération d’envergure, les directeurs départementaux ont détaillé de ce qui a été fait et de ce qui reste à faire en vue de garantir le bon déroulement de ces examens. En dépit de certaines difficultés, sur ce point, ils ont gagé, de nouveau, leurs déterminations tout en sollicitant de l’administration centrale du ministère un accompagnement financier plus substantiel.
Rentrée scolaire
Quant à la prochaine rentrée scolaire, en attendant des échanges plus étendus et plus approfondis, le ministre a demandé aux directeurs départementaux de soumettre au plus vite à la Direction générale du ministère via l’Unité de coordination des directions départementales d’éducation (UCDDE) un état des lieux de l’école publique dans leur département respectif, sans omettre de présenter la situation institutionnelle de fonctionnement de chaque DDE. Selon le ministre Antoine, la complexité des problèmes structurels du secteur éducatif n’interdit pas de plancher sur les problèmes conjoncturels. En ce sens, une note rédigée à l’attention des directeurs départementaux leur demande de prendre toutes les dispositions appropriées en vue de réaliser ce rapport devant traiter précisément de l’état de fonctionnement des écoles communales, des écoles nationales et des lycées en vue d’une meilleure planification de la rentrée scolaire.
« D’un commun accord, nous avons tous comme principaux acteurs de la gouvernance de ce secteur d’œuvrer inlassablement à faire des écoles publiques des références », a fait remarquer le ministre de l’Education nationale qui a rappelé l’urgence sociale de faire autrement et mieux en matière d’éducation en Haïti, surtout accorder une considération soutenue aux écoles publiques établies dans les zones rurales et dans les périphéries urbaines phagocytées par la pauvreté abjecte.
« L’une des réponses à la violence destructrice et mortifère qui s’abat sur les villes passe notamment par la revalorisation de cette catégorie d’écoles », a soutenu, avec force de conviction, le ministre Antoine étant d’avis qu’il est fondamental que les jeunes soient bien imbus de l’utilité de l’école quant à leur évolution humaine, au développement économique, social et culturel du pays.
« Il faut restaurer l’autorité de l’école », a poursuivi le professeur Augustin Antoine qui a évoqué le devoir de chaque Haïtien, de chaque Haïtienne d’épargner l’école des soubresauts, le plus souvent violents, des crises politiques affectant gravement le processus enseignement-apprentissage.
Après les DDE du Grand Nord, le ministre Antoine Augustin s’avise de rencontrer, sous peu, les DDE du Grand Sud, toujours dans l’objectif de tâter la situation et de mettre ces acteurs de terrain à contribution, à la fois, dans le diagnostic et la quête de solutions aux problèmes du secteur éducatif.