« Déposez les armes et reconnaissez l’autorité de l’État », a déclaré Garry Conille. Le militant des droits humains soutient que les bandits n’ont que deux choix : la prison ou la mort. On ne peut pas négocier avec les bandits, cela reviendrait à nourrir l’impunité, souligne Pierre Espérance.
En demandant aux bandits de déposer les armes et de reconnaître l’autorité de l’État, le premier ministre Garry Conille a-t-il commit « une erreur » dans sa communication ? En tout cas, le moins qu’on puisse dire, c’est que les réactions qu’il a provoquées témoignent d’un certain malaise. Certains observateurs lui demandent de rectifier le tir.
Pour Pierre Espérance, la peur doit changer de camp et la justice doit faire son œuvre.
Le responsable du parti politique ALAH (Alliance pour la Libération et l’Avancement d’Haïti), Me Reynold Georges, salue lui aussi l’arrivée du premier contingent de la force kényane en Haïti.
Il dit souhaiter que ces policiers lancent les opérations dans le meilleur délai pour neutraliser les groupes armés car, affirme-t-il, la population ne peut plus attendre.
Me Georges se prononce également contre tout projet d’amnistie en faveur des bandits, rappelant les nombreuses exactions qu’ils ont commises.
L’ancien député de Gressier, Antonio Véricain, est du même avis. Il appelle au déploiement rapide des troupes kényanes sur le terrain en particulier dans les espaces contrôlés par les groupes armés.
Le président du Syndicat des Planteurs Visionnaires pour le Développement de la Vallée de l’Artibonite, René Charles, appelle, lui aussi, au déploiement dans l’immédiat des troupes dans ce département.
Il affirme que la population est prête à accompagner, à tous les niveaux, les troupes kényanes afin qu’elles puissent démanteler les groupes armés. Il a d’ailleurs fait remarquer que les bandits ont enlevé au moins 8 personnes dont un entrepreneur entre le dimanche 23 et le mardi 25 juin.