» Le manque d’opportunités économiques, associé à l’effondrement du système de santé et à la fermeture des écoles, jette une ombre de désespoir, poussant de nombreuses personnes à considérer la migration comme leur seul recours viable. Cependant, pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir », note l’OIM.
Le Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, Martin Griffiths, a alloué 12 millions de dollars du Fonds central d’intervention d’urgence pour aider les personnes touchées par les violences qui ont éclaté dans la capitale haïtienne Port-au-Prince il y a un mois.
Les fonds serviront à fournir de la nourriture, de l’eau, une protection, des soins de santé, un assainissement et un soutien en matière d’hygiène aux personnes déplacées et aux communautés d’accueil de Port-au-Prince et du département voisin de l’Artibonite, a précisé le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric.
L’ONU’ a décidé d’octroyer cet argent parce que le plan de réponse humanitaire n’est actuellement financé qu’à hauteur de 6,6%. » Cela signifie que nous avons reçu que 45 millions de dollars sur les 674 millions demandés « , a dit le porte-parole.
Parallèlement, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que la situation restait tendue, les attaques contre les établissements de santé aggravant la situation déjà désastreuse de la population.
Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), trois femmes sur quatre n’ont pas accès aux services de santé publique et de nutrition dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
La crise s’étend bien au-delà des limites de Port-au-Prince, affectant les communautés à travers Haïti et ayant provoqué le déplacement de plus de 360.000 personnes dans tout le pays, à plusieurs reprises. Pour les près de 100.000 personnes déplacées qui vivent dans ces sites, les conditions sont déplorables. Leurs besoins incluent l’accès à la nourriture, aux soins de santé, à l’eau, au soutien psychologique et aux installations d’hygiène, selon l’OIM.
L’agence onusienne a précisé que son équipe psychosociale a été confrontée à des cas de tendances suicidaires qui étaient autrefois un sujet tabou, mais qui sont désormais de plus en plus fréquemment révélés, en particulier parmi les populations déplacées.