Violence des gangs : l’impact psychologique sur les enfants haïtiens

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La violence des gangs a un impact psychologique profond sur les enfants haïtiens qui sont témoins ou victimes des actes terrifiants des gangs. Les enfants grandissant dans des quartiers contrôlés par des gangs. Ils vivent dans un climat de peur et d’insécurité constant. Ils sont exposés à des actes de violence, de vengeance, de trafic d’armes à feu, ce qui peut causer des traumatismes et des troubles émotionnels. « Manman m rayi vye peyi sa a, tou tan se yon tire », un tel propos vient de la bouche du petit fils d’une dame nommée Carla qui vit jusqu’à ce jour à Route de Frère.

En effet, les enfants qui vivent dans des environnements gangrénés par la violence peuvent développer des symptômes de stress post-traumatique, tels que des cauchemars, des rétrospectives, de l’anxiété et de l’isolement social. « Au commencement à chaque détonation mon fils de 3 ans court vert moi avec des larmes aux yeux en me disant : manman m pè, mennen m yon lòt kote pou m pa mouri. Après des temps à entendre le son des projectiles, il finit par s’habituer et maintenant quand il entend un son de cartouches, il essaie de reproduire le brut avec sa bouche ». Nous a confié Mme Carla, qui souhaite que les choses s’améliorent afin de vivre une vie paisible.

La violence des gangs peut également avoir un impact sur le comportement des enfants en les rendant plus agressifs et méfiants envers les autres.

La peur constante de devenir une victime de la violence des gangs peut également affecter la capacité des enfants à se concentrer à l’école et à réussir académiquement. Certains enfants peuvent être contraints de rejoindre des gangs pour se protéger, ce qui les expose à des risques encore plus grands de violence et de criminalité.

Il est vraiment important de prendre en compte l’impact psychologique de la violence des gangs sur les enfants haïtiens et de leur fournir un soutien psychologique adéquat pour les aider à surmonter ces traumatismes et à se reconstruire et de travailler sur la prévention de la violence des gangs et sur l’amélioration des conditions de vie des enfants pour garantir un avenir plus sûr et plus sain pour eux.

 À rappeler selon un rapport de l’UNICEF en février dernier, environ 200 000 enfants, ont été déplacés à Port-au-Prince et dans l’Artibonite. Ce qui fait dans le chaos des déplacements, les enfants aussi voient leurs droits fondamentaux bafoués.

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