Un conflit ouvert entre la population Haïtienne et la police nationale d’Haïti (PNH) a commencé ces derniers temps à la suite de mouvements de protestation contre le gouvernement en place que dirige le docteur Ariel Henry où les agents des forces de l’ordre agissent avec sévérité contre les manifestants, sans respect des normes, une situation qui met en colère plus d’un. « Si la polis la kanpe an milis, n ap aji avè l jan sa a dwe ye a ». Une déclaration faite par des manifestants depuis le lancement des soulèvements.
Ces manifestations ont été déclenchées par la grogne populaire concernant la fin de mandat du PM, l’insécurité, la corruption, la pauvreté et la cherté de la vie, selon l’avis des principaux Leaders de ces soulèvements.
Alors que la conjoncture du pays semble s’envenimer davantage à chaque instant, la population exprimant son ras-le-bol face au gouvernement d’Ariel Henry, à l’insécurité, qui règnent dans le pays et à l’ingérence de la communauté Internationale. Les protestations ont été violemment réprimées par la police nationale, qui a fait usage de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc et même de balles réelles pour disperser les manifestants. De nombreux cas de violences policières, et d’abus de pouvoir ont été signalés, parmi eux : des personnes tuées, des journalistes blessés dont Jean Jean Marc qui vit maintenant avec un seul œil, ce qui a exacerbé la colère de la population.
En réponse, les Haïtiens ont continué à descendre dans la rue, défiant les forces de l’ordre et réclamant la démission du premier ministre Ariel Henry et des membres corrompus du gouvernement, qui selon eux, le mandat arrivait à terme depuis le 7 février dernier selon l’accord du 21 décembre.
« Jodi a PNH la kanpe kont mouvman pèp la, depi yon kote gen 2,3 moun ki reyini yo pase yo bay gaz, yo tire sou nou, n ap di yo byen konte mal kalkile. N ap chache konn kote yo rete, lè peyi a rantre nan nòmal li pou n al fouke yo ». Telles sont les déclarations de certains militants, qui appellent les hommes de la BSAP dans tout le pays de venir intensifier le mouvement dans le but de contraindre le PM de remettre sa démission.
Face à cette escalade de la violence, de nombreux Haïtiens appellent à une médiation pacifique pour trouver une issue à la crise. En attendant, la tension reste palpable dans les rues de Port-au-Prince où les manifestations continuent. Les protestataires menacent de dégénérer le mouvement à tout moment si le comportement des policiers reste inchangé.
« La PNH et la population sont condamnées à travailler ensemble, toutes bavures policières sur cette population qui est une l’alliée sûre de la PNH débouchera sur une haine contre l’institution. Je souhaite que le haut état-major de la PNH recadre les policiers pour éviter l’aggravation des relations en les deux concernés parce qu’un mouvement pacifique ne nécessite des interventions agressives », croit M. Marc, un citoyen engagé.
La situation est préoccupante et de nombreux observateurs craignent une escalade de la violence. Il est essentiel que des mesures soient prises pour apaiser les tensions et trouver des solutions politiques à la crise actuelle, afin d’éviter un bain de sang et de permettre à Haïti de retrouver la stabilité et la démocratie.