Au cours d’une manifestation qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes au Cap-Haïtien lundi dernier, le leader de Pitit Dessalines, Jean-Charles Moïse, a lancé des propos effrayants en invitant la population à la révolte contre le gouvernement d’Ariel Henry. La phase marquante de son discours : » Sak pral pase Okap, lemond antye pral tire leson. Em mande moun yo, yo mèt kraze peyi a m ap ede yo refèl depi Ariel pa nan tèt peyi a ankò », ces déclarations ont suscité des réactions vives et l’ancien maire de Milot a été qualifié d’irresponsable par de nombreux internautes. À travers l’ensemble de ces mouvements de protestation antigouvernemental lancés, Jean-Charles Moïse entend débarrasser le pays du Premier ministre Ariel Henry et son équipe. L’opposant farouche au pouvoir en place annonce les couleurs en mettant le cap sur la capitale pour la poursuite de sa bataille pour les 1ers, 2, 3, 4 et 5 février 2024.
Devant une foule acquise à sa cause, Jean-Charles Moïse a multiplié les déclarations incendiaires, appelant à attaquer les bourgeois et les étrangers qui soutiennent Ariel Henry, ainsi qu’à ériger des barricades devant les domiciles des ministres, des directeurs généraux, avec une mention spéciale pour le Premier ministre. Il a également dénoncé la gestion catastrophique du gouvernement, incitant la population à prendre les armes si nécessaire.
Ces propos ont été largement critiqués pour inciter à la violence et ont soulevé des inquiétudes quant aux conséquences sur la stabilité du pays déjà fragilisé. Certains internautes ont condamné Jean-Charles Moïse d’encourager le peuple à s’attaquer aux infrastructures d’un pays déjà en crise.
Faut-il aussi rappeler que plusieurs centaines de personnes ont foulé le macadam dans le Nord sous le leadership de l’ancien sénateur Jean-Charles Moïse, lundi 29 janvier 2024, pour exiger le départ du Premier ministre Ariel Henry. En intervenant sur la Radio-Télévision Caraïbes à l’espace du journal très prisé baptisé « Gran Boulva », 30 janvier 2024, l’ex-parlementaire invite tous les leaders qui sont en train d’organiser des mouvements de rue à s’unir afin de planifier un dernier mouvement populaire dans la capitale avant le 7 février prochain. » Même quand nous avons des divergences avec un leader, nous allons faire un front commun pour frapper Ariel Henry, l’occident et le secteur privé », a laissé entendre l’ancien maire de Milot tout en poursuivant pour dire que » Tout le pays doit se mettre debout si nous serons tous disparus. Si Ariel Henry voit la date du 7 février au pouvoir, ce sera le début des calcaires des Haïtiens. »