Des sachets plastiques pour la cuisson des aliments sont très courants en Haïti

La plupart des restaurants populaires en Haïti utilisent des sachets en plastique pour la cuisson des aliments. Ces restaurants, également appelés « anba dra », ne proposent pas un menu unique. Mais les mauvaises conditions de leur préparation ne diffèrent en rien. D’où le risque sanitaire encouru par les fervents clients de ces brasseries.

Le plastique est perçu comme un important générateur de cancers. Les microbes qu’il contient s’échappent dans les milieux à haute température précisent des spécialistes. Ce phénomène se produit par exemple quand les sachets en plastique sont utilisés pour faire cuire les aliments. Tandis que cette pratique se généralise de plus en plus dans les couches précaires de la formation sociale haïtienne, plus d’un se voient exposer.

Du haut de ses 13 années d’expérience, Adeline a fini par se faire un nom parmi les marchandes d’«aleken». Elle vend à Fontamarra 27. Une zone qu’elle habite depuis près de deux décennies. Sa notoriété dans ce quartier et le prix modeste de son plat chaud lui procurent pas mal de client. Mais, en termes de préparation, sa méthode est similaire à celle de la majorité.

Elle utilise régulièrement les plastiques : « J’utilise les plastiques pour faire cuire les aliments le plus rapidement possible. Ils sont très avantageux pour moi d’autant qu’ils me permettent d’économiser de l’eau. » Lâche-t-elle, sans se soucier des conséquences néfastes sur la santé.

Cette habitude inquiétante prend corps aussi chez madame Yves (madan Iv pour ses clients). Faisant, elle aussi, des impacts négatifs de ce produit sur la santé, elle l’utilise juste pour le bien de son commerce : « la couverture de chaudière à elle seule ne peut pas cuire le riz comme je le souhaite » estime-t-elle avant de faire savoir que cette pratique est très répandue au sein de sa famille.

Pour certains spécialistes, cela peut causer des dommages au niveau de l’organisme humain, à force de l’utiliser régulièrement.

« Les plastiques sont de natures, l’ennemi de la chaleur, si on fait une expérience de brûler quelques objets créés à base de plastiques, on va ressentir cette difficulté de respirer  » avance JOHANNE St-vil, infirmière nutritionniste de l’école supérieure de nutrition.

« Ils sont toxiques, et même cancérigène dans la mesure où ce genre de matière se compose de deux substances chimiques, appelées Antimoine et Bisphénol A, qui, en réchauffant, peuvent laisser des séquelles chimiques à la nourriture » avance la Trentenaire.

« En plus, la cuisons des aliments avec des sachets de plastique peut libérer la dioxine, qui peut lier à de graves problèmes de santé » ajoute le médecin ETIENNE Sinrose Résident en service social.

Selon l’infirmière-nutritionniste, cette question, qui fait croire qu’il est plus facile de faire bien cuire, est rejetée, cette faisabilité doit être suspendue.

Pour SINROSE, il est préférable d’utiliser des assiettes en verre ou céramique, car la chaleur produit des effets secondaires sur les plastiques.

Selon les deux nutritionnistes, si les matières plastiques jetées dans la nature ont de graves répercussions sur la santé des personnes qui y vivent. Alors l’utilisation de ces choses-là pour la préparation des plats destinés à être dégustés par beaucoup de gens de la capitale ainsi que, dans les villes de province, aura aussi de conséquences néfastes sur la santé de la population.

La proposition des deux spécialistes originaires de port au Prince, comme conseils pratiques nutritionnels : ne pas utiliser les sachets plastiques comme couverture, mettre de préférence des couvertures normales. Selon l’infirmière-nutritionniste, cette question, qui fait croire qu’il est plus facile de faire bien cuire, est rejetée, cette faisabilité doit être suspendue. Si vous pouviez ne pas les utiliser, ce serait la meilleure prévention. Il ne faut pas oublier que la prévention est de mise !

Une campagne de sensibilisation ou une rééducation nationale à l’égard des utilisations des produits en plastique en Haïti, serait la meilleure précaution que le ministère de la Santé publique devrait mettre leur agenda annuel.