Une tragédie a frappé une famille d’origine haïtienne à Meaux, en Seine-et-Marne le 25 décembre dernier. Les corps sans vie d’une mère de famille, née en avril 1988 à Haïti, et de ses quatre enfants ont été découverts dans leur appartement. Le procureur de la République, Jean-Baptiste Bladier, a décrit la scène de crime comme étant d’une « grande violence ».
La macabre découverte a été faite après que des proches de la famille, inquiets de l’absence de réponse, aient signalé des traces de sang sur le palier de l’appartement. La police, alertée, a trouvé les volets fermés et a dû forcer l’entrée. À l’intérieur, un policier a découvert une scène de crime particulièrement violente, avec les corps de la mère et de ses deux filles présentant de nombreuses traces de coups de couteau. Les deux garçons ne présentaient pas de lésions apparentes, et la piste de l’étouffement ou de la noyade est actuellement envisagée.
L’appartement, de petite taille et encombré, révélait la présence de nombreux mouchoirs et sopalins tachés de sang, ainsi que des documents médicaux et administratifs suggérant un internement psychiatrique du père en 2017. Ce dernier, né en avril 1990 à Colombes, est actuellement en garde à vue après avoir été interpellé le lendemain de la découverte des corps.
Les antécédents du père de famille ont également été révélés, notamment une affaire de violences avec un couteau en novembre 2019, où sa femme avait été poignardée, mais n’avait pas porté plainte. À l’époque, le père avait été diagnostiqué avec des troubles dépressifs et psychotiques, mais l’affaire avait été classée sans suite.
La victime, originaire d’Haïti, était décrite comme une personne joviale et dévouée à sa famille. Les voisins ont rapporté avoir entendu des cris la nuit du 24 au 25 décembre. Présentement, une enquête est en cours, et le parquet devrait ouvrir une information judiciaire pour « homicides volontaires sur mineurs de 15 ans » et « homicide volontaire sur conjoint ». Le père de famille risque la réclusion criminelle à perpétuité en cas de condamnation, mais des circonstances atténuantes liées à son état mental pourraient être prises en compte. La communauté haïtienne est particulièrement touchée par cette tragédie, mettant en lumière la nécessité de soutien et de sensibilisation autour des troubles mentaux.