Dans le cadre de l’enquête en cours sur le dossier de l’assassinat du Président Jovenel Moïse, l’ancien Premier ministre Claude Joseph a été auditionné à nouveau par le juge instructeur Walter Wesser Voltaire sur cette affaire en date du jeudi 7 décembre 2023. L’ancien locataire de la Primature rejette d’un revers de main toute tentative visant à inculper des proches de l’ancien président suivant ses dires « pour des raisons politiques. »
« On ne va pas prendre ça pour une simple coïncidence parce que vous connaissez toute la bataille politique, je mène dans le pays. Il y a beaucoup de tractations visant à manipuler le dossier. Men pou oligak ak asasen yo se byen konte mal kalkile », a déclaré Claude Joseph à sa sortie du carré du juge aux micros des journalistes.
L’ancien chancelier haïtien dénonce toute tentative ayant pour objectif d’inculper un proche collaborateur de l’ancien président de la République Jovenel Moïse pour des raisons politiques. L’ex-chef de gouvernement se dit disponible pour la justice, et tacle subtilement le Premier ministre Ariel Henry.
« Je crois que personne ne doit se cacher derrière le pouvoir pour faire obstruction à la justice haïtienne », a lâché M. Joseph, soutenant que « justice pour Jovenel Moïse est un préalable à tout accord politique. »
« Il n’y a aucun bourreau ou assassin qui va négocier le pouvoir politique alors que d’une façon ou d’une autre, ils ont participé dans le crime », a avancé la figure emblématique du parti politique EDE.
Notons que plusieurs partisans et sympathisants de l’homme d’état en signe de solidarité avec lui étaient constatés dans les parages du bureau du magistrat instructeur. Ils étaient venus supporter l’ancien Premier ministre de Jovenel Moïse, assassiné il y a de cela deux ans et cinq mois.
