Le RNDDH exige une enquête sur des hommes armés affectés à la sécurité du commissaire Elder Guillaume vêtus en uniforme de Police

732 views

« Le RNDDH  dénonce l’agression physique perpétrée le 30 octobre dernier contre le militant politique Robert Noncent alias Dizay au siège du Parquet et du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince par quatre agents en détachement au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince Elder Guillaume », écrit l’organisme de de défense des droits humains dans une correspondance adressée à l’Inspecteur Général de la PNH, le commissaire divisionnaire Fritz Saint-Fort, le Réseau National de Défense des Droits Humains demande de punir les 4 policiers qui sont impliqués dans les actes violents contre le militant.

Suivant des oui-dires devenus persistants, il serait bruit que des hommes armés affectés à la sécurité du CG Elder Guillaume auraient été autorisés à porter l’uniforme de l’institution policière. Compte tenu de ces allégations l’organisme des droits humains demande au commissaire divisionnaire Fritz Saint-Fort de diligenter une enquête pour que lumière soit faite sur ce dossier.

« Le 23 octobre 2023, une affaire en diffamation, opposant le citoyen Marc André DERIPHONSE au journaliste de Radio Regard FM Daniel BANATTE, est introduite par-devant le Tribunal correctionnel composé du juge Jean Denis CYPRIEN et du substitut commissaire du gouvernement Harry JEAN PAUL, représentant le Ministère public. La partie prévenue étant absente, le magistrat Jean Denis CYPRIEN, faisant droit à la requête du Ministère public, a rendu une décision avant-dire droit ordonnant la comparution des deux (2) parties à l’audience à la huitaine », a révélé l’organisme des droits humains. Et de poursuivre :

« Le 30 octobre 2023, bien avant l’ouverture de ladite audience, il y eut une vive dispute entre le journaliste Daniel BANATTE, son avocat Maître Caleb JEAN BAPTISTE et le magistrat Harry JEAN PAUL. Lors de cette dispute, le magistrat estime que des propos injurieux ont été lancés contre lui. Ce dernier, exigeant l’arrestation du journaliste pour outrage à magistrat, a fait appel au commissaire en chef du Parquet, Maître Elder GUILLAUME. Puisqu’il n’a pas pu trouver le prévenu, le chef du Parquet a ordonné l’arrestation du militant politique Robert NONCENT alias Dizay alors qu’il donnait un point de presse ».

Selon l’organisme dirigé par Pierre Espérance, un des agents de la PNH encagoulé a agrippé Dizay. Trois (3) autres l’ont maîtrisé. Ils l’ont battu alors qu’il se trouvait au sol. Ensuite, ils l’ont traîné sur la cour du Palais de Justice jusqu’à la garde à vue. Sur ordre du magistrat Edler GUILLAUME.

Le RNDDH rappelle que la liberté individuelle étant  » garantie et protégée par l’État », l’article 24-1 de la Constitution Haïtienne précise que « Nul ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu que dans les cas déterminés par la Loi et selon les formes qu’elle prescrit « . Il souligne que personne n’a le droit d’arrêter un citoyen en train de donner un point de presse.

En conclusion, l’organisme des droits humains recommande au commissaire de diligenter une enquête en vue de punir sévèrement les agents de l’institution policière impliqués dans ce cas de bastonnade et d’élucider les rumeurs selon lesquelles des hommes armés porte l’uniforme de l’institution policière.