Le kidnapping signe son retour en Haïti. Les cas se multiplient après une courte période de pause. Cette multiplication des cas augmente l’inquiétude chez des citoyens qui s’interrogent sur la volonté des dirigeants.
Le mouvement Bwa Kale a fait baisser les cas de kidnapping. Telle est la remarque faite par l’organisation de défense des droits humains dénommée Centre d’Analyse et de Recherche en Droits Humains (CARDH). Le nombre des cas pour le mois de juin était nettement inférieur aux mois avant selon les chiffres avancés par cette structure dirigée par Me. Gédéon Jean.
Cependant, pour le mois de juillet, la tendance est revue à la hausse. Même si l’organisation n’a encore publié de rapport, le nombre de cas répertoriés inquiète.
Delmas, Tabarre, Centre-ville, Port-au-Prince, La Plaine du Cul-de-Sac, sont entre autres les différentes zones touchées par les cas signalés auprès de notre rédaction.
Dans certains cas, il s’agit de kidnapping spectaculaire. Des civils armés sont entrés à l’intérieur des maisons des victimes pour les enlever.
« J’ai un frère qu’on a enlevé depuis trois semaines. Les kidnappeurs sont entrés dans sa maison par effraction et repartir avec lui. Malgré les sommes versées, il est toujours aux mains des ravisseurs », se désole Aurel (nom d’emprunt). Ce dernier souligne que la famille est à bout de souffle et n’a plus de moyens.
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dans une note dit recenser une quarantaine de cas de kidnapping dans le pays du 1er mai au 12 juillet 2023. Cette note souligne le regain des cas surtout dans l’Artibonite quasiment contrôlé par le gang Kokorat San Ras.
Face à cette situation, des Port-au-Princiens interrogées par notre rédaction croient qu’il est urgent que le problème soit adressé au plus haut niveau. Le gouvernement ainsi que la police ainsi que les forces armées sont invités à faire des efforts pour sortir le pays de l’enfer du kidnapping.
Source : Vant Bèf Info